Le parcours de Meagan

 
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Meagan Noble, B.A. (Kin.), B.Sc.inf., M.Sc.inf. (CSRS), inf. praticienne (adultes)
Infirmière praticienne, Pikangikum, Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits, Services aux Autochtones Canada
Professeure auxiliaire, Faculté des sciences infirmières Lawrence S. Bloomberg, Université de Toronto
Toronto, Ontario | @meaganjuliee

Comment vous appelez-vous?

Je m’appelle Meagan Noble.

Que faites-vous dans la vie?

Je suis infirmière praticienne (IP) pour Services aux Autochtones Canada dans la Première Nation de Pikangikum. J’offre des soins de santé primaires aux communautés éloignées des Premières Nations, en accordant une attention particulière à la santé et au bien-être des femmes autochtones. En plus de cet emploi, je travaille comme IP au service des urgences de l’Hôpital régional du Cap-Breton et comme formatrice adjointe aux programmes d’études supérieures pour infirmières praticiennes à l’Université de Toronto et l’Université Dalhousie. De plus, je suis membre et ardente partisane de l’Alliance canadienne de santé cardiaque pour les femmes, qui contribue à la création d’outils, de lignes directrices et de connaissances portant sur les maladies cardiovasculaires chez les femmes, et à leur diffusion dans les collectivités éloignées et les communautés des Premières Nations.

Qu’est-ce qui vous intéresse en santé cardiaque des femmes et pourquoi avez-vous choisi une carrière dans ce domaine?

J’ai commencé à m’intéresser à la santé cardiovasculaire des femmes après avoir reçu un diagnostic d’hypercholestérolémie familiale (HF) à l’âge de 14 ans.

J’ai eu envie d’aider les autres en renforçant la sensibilisation aux facteurs de risque et aux symptômes de la douleur cardiaque chez les femmes à la suite de ma lutte personnelle pour défendre mon droit à recevoir des traitements de l’HF appropriés, et après avoir été témoin, en tant qu’infirmière praticienne, du manque de connaissances et de traitements appropriés concernant les femmes qui se présentent à l’urgence avec une douleur à la poitrine atypique.

Quel est votre parcours professionnel et comment vous a-t-il mené à votre poste actuel?

Avant d’entreprendre des études supérieures, j’ai obtenu un baccalauréat ès arts en kinésiologie de l’Université Western en 2012 et un baccalauréat en sciences infirmières de l’Université de Toronto en 2014. Pendant mes études au bac, j’ai participé bénévolement à plusieurs projets de recherche visant à améliorer les résultats cardiovasculaires chez les femmes (l’abandon du tabac et la prévention de la rechute chez les femmes, l’exercice durant la grossesse, etc.). Au début de ma carrière d’infirmière praticienne, j’ai travaillé avec une équipe multidisciplinaire pour déterminer si des changements simples et ciblés au processus de triage de patients souffrant potentiellement de maladies cardiaques au service des urgences pourraient réduire le délai de la porte à l’électrocardiographe (ECG) et de la porte au ballonnet. En tant qu’infirmière, j’ai travaillé dans les domaines de la recherche, de l’enseignement, des soins courants et intensifs, des soins périopératoires dans des services d’urgence urbains comme ruraux partout au Canada. Être infirmière contractuelle dans des urgences rurales m’a motivée à retourner aux études pour être plus autonome, élargir ma pratique et faire ma part pour combler la pénurie de fournisseurs de soins en région rurale au Canada.

Depuis juin 2021, je suis titulaire d’une maîtrise en sciences infirmières, programme pour IP (adulte), avec spécialisation collaborative en sciences de la réanimation de l’Université de Toronto. Pendant ma maîtrise, j’ai travaillé comme assistante de recherche à la Faculté de sciences infirmières Lawrence S. Bloomberg, où j’ai mené une recherche qualitative pour évaluer les besoins des femmes atteintes de maladies cardiovasculaires, à l’aide de groupes de discussion et d’un algorithme de soutien à la prise de décision basée sur les symptômes, pour aider les femmes ayant une douleur cardiaque à savoir quand se rendre à l’urgence. Après avoir obtenu mon diplôme, je me suis jointe à l’Alliance canadienne de santé cardiaque pour les femmes (ACSCF) pour continuer à apprendre auprès d’expertes et de patientes partenaires, et contribuer à élaborer des outils, des recherches et des lignes directrices pour promouvoir encore davantage la santé cardiovasculaire, puisque les maladies cardiovasculaires demeurent insuffisamment étudiées et diagnostiquées chez les femmes. À l’ACSCF, je travaille présentement sur un algorithme de prise en charge de la douleur thoracique pour les femmes, qui nous permettra de reconnaître plus tôt l’ischémie cardiaque chez les femmes. Je participe aussi à une recherche visant à décrire, à l’aide d’une fiche synthétisant les données, les initiatives de soutien par les pairs chez les femmes atteintes d’une maladie cardiovasculaire.

Où vous voyez-vous dans cinq à dix ans?

J’espère pouvoir entrer en médecine pour acquérir encore davantage de connaissances et d’expérience, avoir un jugement plus éclairé, élargir la portée de ma pratique en région rurale et continuer à promouvoir la recherche sur la santé cardiovasculaire des femmes. Mais en fin de compte, j’espère surtout continuer à contribuer de manière concrète à la santé cardiovasculaire des femmes, ainsi qu’au bien-être et au processus de vérité et réconciliation des Autochtones pour améliorer le devenir de toutes et tous.

Quel conseil donneriez-vous à une ou un jeune du secondaire (ou du collège, de l’université) souhaitant travailler dans le domaine de la santé cardiaque des femmes?

Impliquez-vous! Trouvez votre passion et entourez-vous de personnes qui appuient vos objectifs. En tant que membre de l’ACSCF, j’ai la chance d’avoir autour de moi des femmes gentilles, compatissantes et fortes, et de me sentir écoutée et encouragée à continuer à soutenir les femmes atteintes de maladies cardiovasculaires.

Quelque chose à ajouter?

Ma citation favorite est : « Nous sommes capables de tout faire, mais nous n’avons pas le temps pour tout. » Prenez soin de vous tout au long de votre vie.

 

Une carrière en santé cardiaque des femmes, ça vous intéresse?