Le parcours de Carolyn

 
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Carolyn Baer, M.D., FRCPC 
Coprésidente, professionnels de la santé, Groupe de travail sur la formation et l’éducation, ACSCF
Interniste, Professeure adjointe
Université Dalhousie
Moncton, Nouveau-Brunswick 

Que faites-vous dans la vie?

Je suis interniste générale à Moncton, au Nouveau-Brunswick. Jusqu’à maintenant, j’ai axé ma pratique sur la cardiologie générale, la réadaptation cardiaque, la médecine périopératoire et les complications médicales pendant la grossesse. Comme je cesserai bientôt ma pratique clinique, je me consacre davantage à des tâches administratives, à l’enseignement et à des services de conseil, notamment pour des compagnies d’assurance et des organismes gouvernementaux. Je continue toutefois à travailler en clinique à temps partiel en médecine du sommeil.

Qu’est-ce qui vous intéresse en santé cardiaque des femmes et pourquoi avez-vous choisi une carrière dans ce domaine?

Je me suis toujours beaucoup intéressée à la prévention en matière de santé, et mon travail en réadaptation cardiaque s’inscrit parfaitement dans cette logique. M’identifiant moi-même comme femme et à force de voir un nombre croissant de femmes atteintes de maladies cardiaques et ayant besoin de soins, j’ai commencé à m’intéresser à la santé cardiaque des femmes. Cette hausse des maladies cardiaques est attribuable en partie à l’augmentation de la prévalence du diabète, qui peut causer des événements cardiaques prématurés.

Cela dit, j’ai aussi eu des patientes souffrant d’hypertension gestationnelle et constaté leur risque accru de problèmes cardiaques. En général, il est plus difficile de convaincre les femmes de participer à un programme de réadaptation cardiaque et de le suivre jusqu’au bout. Elles disent souvent vouloir s’occuper d’abord de leur famille et ensuite de leurs problèmes de santé. Je souhaitais changer cette situation et, en plus, faire en sorte que les femmes reçoivent de meilleurs soins pour leurs problèmes cardiovasculaires.

Bref, je crois fermement que l’éducation est un moyen d’améliorer les choses, et c’est pourquoi j’ai contribué à approfondir les connaissances en matière de maladies cardiaques chez les femmes.

Quel est votre parcours professionnel et comment vous a-t-il mené à votre poste actuel?

Mon cheminement a été long, mais fructueux. J’ai obtenu un diplôme de premier cycle en biologie, avec spécialisation en génétique, à l’Université McGill, puis un diplôme en médecine de l’Université d’Ottawa. Par la suite, j’ai fait ma résidence en médecine interne à Toronto. J’ai travaillé plusieurs années à l’Hôpital général de North York avant de déménager dans les Maritimes. J’ai eu une belle carrière comme médecin à Moncton, enseignante à des stagiaires en médecine à l’Université Dalhousie et bénévole.

Où vous voyez-vous dans cinq à dix ans?

J’espère faire à peu près la même chose sur le plan professionnel, tout en consacrant plus de temps à mes loisirs, comme le vélo, la randonnée et les voyages.

Quel conseil donneriez-vous à une ou un jeune du secondaire (ou du collège, de l’université) souhaitant travailler dans le domaine de la santé cardiaque des femmes?

Travailler dans le milieu de la santé actuel n’est pas sans stress, et toute personne débutant dans ce domaine doit être passionnée par son choix de carrière. Les ressources en santé diminuent rapidement et la population est vieillissante. Bien que ces enjeux complexifient le travail des médecins, ils justifient aussi notre besoin de médecins nouvellement diplômés, jeunes et enthousiastes pour soigner les patients, et défendre les personnes marginalisées et les groupes minoritaires.

 

Une carrière en santé cardiaque des femmes, ça vous intéresse?